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ARTICLES D'ACTUALITÉ - Janvier
2008
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PERSONNEL,
IMPERSONNEL ET TRANSPERSONNEL
chez Jacques VIGNE -
Marc Alain Descamps
-
POUR
ECHAPPER A LA VIOLENCE -
V. Trémintin
EXERCICES
DE CONSCIENCE
Par
Colette ALBRECHT
Exercices proposés lors
de l’ouverture de l’Institut de Psychologie Transpersonnelle
à Paris le samedi 26 octobre 2002, incluant la fourniture
d’images 3 D qui comportent une seconde image, visible
seulement lorsqu’on arrive à voir en relief ou
3 dimensions cette image spéciale de papier. Ce qui
fournit l’illustration physique du double état
de conscience transpersonnel:
Nous allons maintenant entrer dans
le coeur de ce qui essaie de se dire cet après-midi.
Nous le savons, les faits de conscience
se diffusent de façon fluide, et c’est précisément
de cela dont il est question maintenant. Le passage de l’état
de dualité à l’état de non-dualité
survient dans l’instant et il n’est pas prévisible.
Alors ici, nous nous trouvons face à un paradoxe: je
n’aurais jamais imaginé que ce dont il va être
question dans quelques instants puisse faire un jour l’objet
d’un exercice. Mais on ne peut pas communiquer autrement.
Alors quand je conduirai l’exercice pour les besoins
de la communication, ce sera simplement pour ouvrir notre
intuition à cela.
En fait, il s’agit de prendre
conscience de la réalité de l’illusion.
Une analogie avec la vision d’une
image tridimensionnelle peut être faite à un
premier niveau. Ceci est une image. Mais c’est une image
apparente qui cache l’image réelle.
Or l’image réelle
ne se dévoilera que si on peut regarder l’image
apparente sans cligner des yeux dans une détente oculaire
parfaite qui nous permet de voir au-delà de l’apparence.
Bien évidemment, l’analogie s’arrête
ici car nous demeurons dans l’état où
la perception a lieu dans le monde objectif. Mais cependant
dans cet exercice, pour pouvoir saisir l’objet il nous
faut introduire à l’intérieur mime de
la saisie un réel lâcher-prise.
Nous allons donc faire cet exercice
simplement pour expérimenter la détente oculaire
et le lâcher-prise dans la saisie. Pour que l’image
réelle puisse apparaître, il faut quelque part
accepter de perdre l’image apparente.
Pour la plupart d’entre nous,
nous avons eu accès à l’image réelle.
Mais nous étions encore dans le premier état,
l’état dans lequel le sujet et l’objet
sont séparés. Le premier état est celui
où la perception se produit dans le monde objectif.
C’est l’état ordinaire de l’individu
dans lequel l’observateur demeure dans le champ de l’univers
objectif.
Prenons maintenant une autre forme
: par exemple une pomme de pin ou un caillou. Je précise
à nouveau que normalement ce n’est pas un exercice,
c’est un état très naturel qui se produit
dans le silence. Il s’agit ici du Silence Intérieur
qui peut exister au milieu du bruit et de l’agitation
du monde ambiant.
Alors si je parle maintenant c’est
seulement pour éveiller notre intuition. Essayons de
nous rendre compte de ce qui se passe quand on regarde quelque
chose.
Regardons l’élément
choisi. Ne cessons pas de le regarder. Cette pomme de pin,
ou ce caillou, représente l’objet perçu.
Observons-le sans distraction, pleinement, totalement. Comprenons
ce qui se passe : tandis que nous percevons cette forme, nous
oublions l’état de l’observateur, de celui
qui observe cette pomme de pin ou ce caillou. A ce moment-là,
nous devenons nous-même la forme, car nous sommes tout
à fait inconscient de notre propre conscience. Nous
sommes dans un état d’objectivité absolue.
Ici l’état subjectif a complètement fusionné
dans l’état objectif.
Considérons cet état
comme un point de départ. C’est à partir
de là qu’il nous faut peu à peu développer
notre conscience.
Tout en observant la forme, prenons
conscience du sujet conscient. Etablissons-nous pleinement,
totalement dans la conscience que nous sommes le sujet qui
perçoit. Répétons à l’intérieur:
je suis celui qui regarde, je suis celui qui regarde. Ne perdons
pas une seule seconde la pensée du « je ».
Regardons maintenant ce qui s’est
produit : la pomme de pin ou le caillou a peu à peu
disparu et seul est demeuré, nous, le sujet conscient.
Or, la réalité est que « je » et
le monde existent en même temps, c’est pourquoi
il faut inclure maintenant dans la pensée du je, l’élément
objectif même sous une forme atténuée,
car il nous faut dépasser l’état du sujet
conscient.
C’est au cours de cette phase
qui mène de l’état du sujet conscient
à celui du sujet supraconscient, que l’on découvre
que l’on peut demeurer consciemment dans l’état
de vacuité. C’est ici que l’on connaît
le voile de l’illusion et que la réalité
se manifeste. En fait ce que l’on connaît à
ce moment-là, c’est la nature du Vide qui n’est
pas le néant. Au contraire. Alors on sait qu’à
l’origine de nos sens se trouve l’essence du divin.
Là est Shiva. C’est là où nous
étions quand nous sommes nés, quand la conscience
de moi et le monde n’existait pas encore.
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