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ARTICLES D'ACTUALITÉ - Janvier 2008
- PERSONNEL, IMPERSONNEL ET TRANSPERSONNEL
chez Jacques VIGNE
- Marc Alain Descamps
- POUR ECHAPPER A LA VIOLENCE - V. Trémintin


PERSONNEL, IMPERSONNEL ET TRANSPERSONNEL
chez Jacques VIGNE

par Marc Alain Descamps

Dans l’Odyssée Homère raconte comment Ulysse aux mille ruses a réussi à échapper au Cyclope. Comme il lui demandait qui avait aveuglé son œil unique, il lui répond « Outis, M.Personne ». Et quand les autres cyclopes demandent qui lui a fait cela, il répond « Personne » et par conséquent les autres, trompés par ce jeu de mots, s’en vont, sans poursuivre Ulysse.
Ainsi dès l’origine de l’écriture humaine est soulignée la terrible ambiguïté de la notion de personne, aussi négative que positive. C’est pour cela que depuis plus de cinquante ans s’est constitué un dépassement de la personne avec le mouvement du TRANSPERSONNEL. Il est étudié par Jacques Vigne* dans un chapitre de son livre La mystique du silence, dont sont extraites les citations suivantes :

« Qui est là? - Personne!» ou le mythe de l’individu.

La langue française entretient une ambivalence intéressante entre « la personne » et «personne » dans une phrase négative qui signifie absence. Serait-ce à dire que cette personne à laquelle nous donnons tellement d’importance, sur laquelle nous nous reposons sans cesse, pourrait dans un contexte différent briller par son absence?
Panikkar n’hésite pas à qualifier la notion d’individu de «grand mythe de l’Occident ». Comme les autres mythes, ils sont d’autant plus efficaces qu’ils ne sont pas perçus comme tels, mais qu’on les considère comme des postulats qu’on ne peut remettre en ques-tion, en somme comme des vérités révélées. Si on remet en cause la notion d’individu, le membre de base de la société de consom-mation protestera en pensant qu’on lèse ses intérêts. Ceux qui ont un minimum de culture spirituelle accepteront qu’individualisme rime avec égocentrisme et il y a donc là quelque chose à dépasser. Mais ils déplaceront le problème d’un cran vers le haut en dévelop-pant un concept de personne rassemblant en lui tous les bons côtés de l’individu, et, à l’inverse, en chargeant l’individu de tous les mauvais côtés de la personne. Est-ce que cette distinction est valide ? Ne vaudrait-il pas mieux dire simplement que l’individu est de l’ego grossier et concentré, alors que la personne correspond à un ego plus dilué et subtil ? » (p.100)

La notion de personne commence comme un progrès en nous faisant échapper au clan totémique originel, qui nous noie dans une réalité collective indistincte, négatrice de chacun comme dans une fourmilière, une ruche ou une termitière. Elle a été une immense libération en donnant à chacun une âme avec un destin libre. Ceci est apparu dès l’origine des civilisations sumériennes comme égyptiennes et leur a été profondément lié. Pas de civilisation sans l’idée de personne et pas de personne sans l’aide de la civilisation. Mais le développement en l’Occident de l’intérêt, de l’égoïsme et du chacun pour soi a entraîné la fin de la féodalité et l’apparition de l’individualisme avec la montée de la bourgeoisie à la Renaissance.

« La société de consommation encourage le culte de l’individu, car c’est lui finalement la «cible» qu’il faut toucher par tous les moyens pour le pousser à acheter et dépenser. Un symbole clair de cette tendance est l’habitude d’envoyer des publicités personna-lisées on met au début d’une lettre imprimée par ordinateur le nom du client potentiel qu’on a extrait de n’importe quel listing, et celui-ci peut avoir l’illusion momentanée qu’on s’intéresse à lui personnellement. Je ne peux m’empêcher de penser à cette techni-que de marketing quand je vois la propagande d’un certain nom-bre de groupes religieux dont un des arguments principaux est de mettre en avant qu’il y a quelqu’un qui vous aime, le nom de l’entité aimante variant selon les sectes. Devant l’intensité de l’in-dividualisme engendré par la société de consommation, on se demande si les penseurs chrétiens qui ont réfléchi sur la notion de personne ont été les initiateurs d’un mouvement, ou en ont été plutôt les suiveurs — certes à un niveau moins terre-à-terre — au niveau de la personne plutôt que de l’individu pour respecter leur vocabulaire. » (p. 101)

La personne est une notion charnière entre cet individualisme effréné du libéralisme et le collectivisme étatique que l’on retrouve dans toutes les dictatures et dans leurs formes négatrices de l’individu qu’ont installé les empires socialo-communistes. La position moyenne n’est pas facile à tenir à l’écart des deux excès, car elle conduit à se situer au centre. Les extrémismes sont certainement plus clairs et plus entraînants.

« Je dois dire d’emblée que je suis favorable au développement de la notion de personne au niveau social pour rééquilibrer le pouvoir des machineries étatiques, qu’elles soient dictatoriales ou tout sim-plement écrasantes par leur propre inertie. La personne doit avoir des responsabilités légales claires, mais doit être défendue aussi face à toutes sortes de risques de bricolages de la science, et pour cela les comités d’éthiques ont un rôle important à jouer. La personne doit surtout être défendue par rapport à la culture de masse qui habitue les foules à se nourrir des mêmes aliments mentaux préfa-briqués, comme le bétail en étable industrielle avale de la naissance à la mort la nourriture qu’on lui met sous le museau. » (p. 101).

La personne est un individu reconnu par le droit et défendu par lui, parce qu’elle participe aux valeurs fondamentales dont elle est le porteur. La personne est à la fois une notion juridique et une notion morale. Elle est le réceptacle de tout ce qui s’est fait de mieux au cours des civilisations en terme de protections de l’individu.

« Du point de vue religieux, on peut souligner un fait qui n’est pas clair pour la plupart des Occidentaux : il peut y avoir une Révélation qui ne soit pas personnelle; pour l’Inde, les Oupa-nishads par exemple sont des textes révélés, mais on y parle du Soi impersonnel et pratiquement pas de la dévotion à un dieu person-nel. De nos jours, la psychologie transpersonnelle a bien montré que la capacité d’aller au-delà du personnel n’était pas réservée à une tradition particulière, elle pouvait survenir spontanément dans de multiples contextes. Nous pouvons mentionner par exemple ce témoignage de Tennyson, poète anglais du XIX° qui raconte dans ses mémoires «J’ai eu fréquemment une sorte d’extase éveillée depuis l’enfance lorsque je me retrouvais seul. Cela m’est générale-ment venu en répétant deux ou trois fois mon propre nom silen-cieusement tout d’un coup, c’était comme si l’individualité semblait se dissoudre et s’effacer dans un être sans limites, à cause de l’intensité même du sentiment d’individualité. Ce n’était pas un état de confusion, mais le plus clair qui soit, le plus sûr qui soit, le plus sage qui soit, totalement au-delà des mots, où la mort était une impossibilité qui faisait rire et où la perte de la personna-lité (s’il en était ainsi) apparaissait être la seule vie authentique. J’ai honte de la faiblesse de ma description. N’ai-je pas dit que cet état était totalement au-delà des mots ?» (p. 102)

Mais la personne a aussi sa face noire, comme la lune. Elle est un bouclier, un masque que l’on présente devant soi. Elle est ce que l’on prétend être, ce que l’on veut faire croire que l’on est. On voudrait que les autres vous voient ainsi. Donc la personne est du bluff, un mensonge permanent. Ce que l’Orient nomme l’EGO, le culte de la personnalité, l’égoïsme et l’orgueil.« La critique de la notion de personnalité vient même d’auteurs juifs perspicaces, comme Abraham Hershel « Pour la plupart d’entre nous une personne, un être humain semble atteindre un maximum d’être, le plafond de la réalité ; nous pensons que per-sonnifier, c’est glorifier. Pourtant, certains d’entre nous ne réali-sent-ils pas parfois qu’une personne en soi n’est pas un absolu, et que personnifier ce qui est réel spirituellement, c’est le rapetisser Une personnification peut être à la fois une distorsion et une dépréciation »

Les poètes et prophètes de la Bible avaient tendance à parler d’eux-mêmes à la troisième personne De même, les sages de l’Inde contemporaine parlent d’eux-mêmes d’une façon imperson-nelle Ramdas se désignait sous le terme même de Ramdas, Ramakrishna disait souvent «ici» en parlant de lui et Mâ disait ei sharir, ce qui signifie en bengali « ce corps ». A propos de l’au-delà de la personne, Jean de la Croix parle de déification endiosamtento « Mais il y a plus cette déification, cette élévation en Dieu par laquelle l’âme demeure comme ravie, absorbée dans l’amour et comme toute changée en Dieu, ne lui permet pas de s’arrêter à quoi que ce soit dans le monde. Elle se trouve comme étrangère ~ toute chose et plus encore à elle-même, comme anéantie, comme toute réduite et fondue en amour, en d’autres termes comme toute passée en son Bien-Aimé » (p. 103)

En fait nous ne savons pas vraiment ce que nous sommes. Nous croyons être quelqu’un et nous cherchons à être quelqu’un de bien, mais surtout de reconnu. Pour cela il faut se situer avant les autres, il faut être le premier, d’où tous ces jeux de compétition, de classement. La notion de concours, réservée autrefois aux seuls emplois administratifs, est devenue quasi-universelle. Le show-biz a multiplié le recours au casting, auditionnant des milliers de personnes pour un seul rôle. Ce culte de l’égo a favorisé une nouvelle industrie, celle des people et de leur médiatisation à outrance.

« En Occident, la tentation est forte d’immortaliser l’ego. Cela peut être par la création artistique, intellectuelle qui confère une sorte d’immortalité. Même des mystiques comme Kierkegaard n’en sont pas exempts, lui qui souhaitait pour seule épitaphe : « Cet individu singulier ». Il se peut que Goethe ait aussi cédé à cette tentation quand il a utilisé cette formule superbe «Accéder à la seigneurie de soi-même »

La question « Qui suis-je ? » est comme une bombe à retarde-ment qui va finir par faire exploser l’ego pour ne laisser que l’espace de l’être.

« L’exacerbation de la notion de personne peut être synonyme de dispute: pour traduire cette notion, on dit en népalais main-main tou-tou, c’est-à-dire «moi-moi toi-toi ». A l’inverse, la mise à dis-tance du moi a un effet pacifiant même chez des patients perturbés qui ont souffert par exemple d’une bouffée délirante aiguè. Une étude d’Ellen Corin, une psychanalyste québécoise spécialiste en psychiatrie culturelle et élève du Pr Raymond Prince, montre que ces patients avaient un bien meilleur pronostic de guérison, quelle que soit la culture, quand ils avaient la capacité de prendre la position de l’observateur détaché. Cela peut revêtir des formes concrètes comme s’installer tranquillement à une table de restau-rant sans chercher spécialement de contact avec les gens mais sim-plement être là à les observer. Cette position de témoin, orientée vers l’intérieur, peut aider à sortir du délire par une mise à distance du moi. » (p. 105)

L’individualisation de la société se marque partout, jusque dans l’habitat ; à Paris plus de la moitié des appartements sont pour une personne seule. Même les couples sont CNC (couples non-cohabitants), chacun reste dans son appartement. La notion d’indépendance devient plus importante que celle de solidarité.

« Considérons maintenant la question de façon plus sociale et globale au niveau de la famille en Occident, le tableau a de nombreuses ombres : le « personnalisme» a souvent dégénéré en individualisme puis en égoïsme pur et simple, avec toute l’instabi-lité que l’on sait. L’éclatement de la famille semble bien relié à cette évolution. Du point de vue politique, l’individualisme à outrance risque de paralyser le système de protection sociale mis sur pied à grand-peine durant le xxe siècle. L’hypertrophie de la notion de personne dans son sens négatif d’accroissement de l’ego est en fait directement liée à une dégradation du contrat social et familial ; cela n’est pas difficile à comprendre, les égoïstes ont tou-jours été difficiles à supporter en société.

« La mauvaise compréhension de la question de la personne vient d’une confusion des niveaux il est clair qu’un adolescent doit affirmer sa personnalité pour trouver sa véritable vocation et ne pas juste répéter les erreurs de ses parents ou imiter les défauts de la bande d’amis à laquelle il a tendance à s’identifier. Il est clair également que, comme nous l’avons dit, face à un Etat imperson-nel et envahissant même s’il n’est pas dictatorial, la notion de personne doit être sauvegardée comme une valeur sacrée, la société ayant la responsabilité de la protéger et chaque personne ayant en contrepartie des devoirs à assumer envers cette société. En cela, on peut voir comme un bien le développement du personnalisme chrétien en réaction aux dictatures de masse qui ont mené à la seconde guerre mondiale.

Tout cela est cependant bien différent du niveau mystique où l’égoïsme doit être retiré jusqu’à sa racine qui est ego lui-même. On a souvent du mal à comprendre comment il est possible de fonctionner dans la vie sans ego, par exemple de se défendre contre une agression injustifiée; il suffit de recourir à la notion de Loi juste il n’est pas juste que telle personne m’agresse sans raison, il y a donc une force en moi qui le remet spontanément à sa place et lui évite ainsi de s’enfoncer plus avant dans l’erreur. Ce processus est naturel et peut se passer de l’ego et de ses calculs indéfinis. Par contre, il requiert d’être à chaque instant en lien avec ce Pouvoir supérieur dont un des noms est « Loi juste ». (p. 107)On ne peut comprendre l’importance de la notion de personne en Occident que lorsqu’on réalise qu’au-delà de son utilisation individuelle, psychologique, collective et sociale, elle a été attribuée à Dieu. Donc la personne est essentiellement une notion religieuse ; elle est indispensable pour expliquer que Dieu est Un en trois personnes. Rien n’est plus fondamental que cette croyance en un dieu personnel.

« Ceux qui suivent les formes habituelles de religion croient ou paraissent croire en un Dieu personnel ; mais de temps à autre survient un mystique qui parle de son expérience de la déité nue ou une école à tendance « adualiste » qui s’exclame à la manière de l’enfant dans ie conte bien connu voyant la procession impé-riale passer dans la ville « Mais l’empereur est tout nu. » De même qu’on ne peut empêcher un oiseau de voler, de même on ne pourra empêcher les mystiques de prendre leur essor au-delà de la personne, humaine bien sûr mais aussi divine.

On sait en psychologie que nous n’avons pas une personnalité unique mais plutôt une mosaïque de sous-personnalités. « Person-ne » vient du latin persona qui veut dire « masque ». On peut espé-rer devenir un jour suffisamment fort pour réussir à faire tomber tous les masques. Le masque de l’acteur antique est per-sona, l’en-droit par lequel le son de la voix passait et était amplifié. On peut espérer qu’un jour la tragicomédie touchera à sa fin par la prise de conscience de tout ce théâtre que nous nous jouons à nous-mêmes et que nous jouons aux autres, et qu’on osera écouter seule-ment ce silence où la personne ne résonne plus, où plus per-sonne ne résonne si ce n’est la plénitude elle-même. » (p. 108/109)

En effet il en est tout autrement dans les autres civilisations, surtout en Asie et plus particulièrement aux Indes, qui est fondamentalement la patrie du Transpersonnel. Dès les textes les plus anciens des Puranas et des Védas, on se trouve dans la suprématie de l’Energie. La création n’est qu’une manifestation e l’Energie primordiale. Le malheur est dans l’Illusion (Maya) qui occulte et voile la réalité primordiale. Heureusement de nombreuses Voies, comme le Yoga et le Bouddhisme, ont été données à l’homme pour sa désillusion par l’ouverture du Clair Regard, la vision pénétrante qui voit à travers la pellicule opaque de poussière accumulée.

« Une bonne illustration de cette attitude peut être trouvée chez Mâ Anandamayi quand on lui posait des questions, elle recom-mandait souvent la prière avec force, mais elle-même ne priait pas, elle expérimentait un état d’unité où la prière n’avait plus de raison d’être, et cette attitude ne choquait ni ses disciples ni les autres enseignants religieux qui venaient la visiter.

Peut-on dire que l’Etre pur soit tout autre ? Oui, si l’on se place du point de vue de l’ego qui s’en croit séparé. On n’est alors pas loin de la notion de Tout-autre que développe la voie de la dévo-tion. On pourrait dire que l’intensité de l’expérience de l’Autre va de pair avec l’intensité de l’expérience du Même celui-ci est comme un objet éclairé par la lumière de l’Autre. Si la lumière est plus forte, l’objet brillera davantage. Nous pourrions dire encore qu’il ne faut pas limiter l’Illimité à l’illimité. Cela signifie que le véritable Illimité doit inclure aussi la possibilité de formes limitées. Celles-ci s’enchevêtrent dans le monde de la dualité comme les couloirs d’un labyrinthe ouvert vers le ciel. Il est nécessaire de monter sur une colline voisine — c’est-à-dire de faire l’expérience de l’Unité — si l’on veut être capable de voir l’ensemble du laby-rinthe, en d’autres termes d’apprécier correctement tous les aspects de la dualité.

Le retour à l’Être pur permet un dépassement d’une sorte de culpabilité essentielle liée à la dualité du Bien et du Mal dans l’individu dans Le Nuage d’inconnaissance, on conseille de contempler non pas ce que l’on est, bon ou mauvais selon les moments, mais le fait même que l’on est. Cela ne signifie pas qu’on doive abandonner la notion de responsabilité individuelle. Si elle n’est pas encouragée par la croyance en un Dieu personnel juste qui tient les comptes, elle doit être assurée comme dans le bouddhisme, par exemple, par un respect réel de la loi du karma. Le problème de nombreux Occidentaux qui font un mélange de traditions, c’est qu’ils ne croient au fond réellement ni en un Dieu justicier ni en la loi du karma; il n’y a pas grand-chose en eux qui ait la force de faire obstacle aux caprices de l’ego et leur comportement s’en ressent. » (p. 110/111)

En Occident cette notion d’Etre pur a souvent pris le nom de Transpersonnel.
Le Transpersonnel est tout ce qu’il y a au-delà de la personne,
mais ce n’est pas un Impersonnel.
Justement parce que ce n’est ni personnel ni impersonnel,
il a fallut inventer le terme de Transpersonnel,
comme l’ont fait Rudhyard, Jung et Maslow.
Ce qui est « transcendant » n’est pas ce qui est « descendant ».
Le transatlantique traverse l’atlantique sans y sombrer.
Il s’agit sans cesse de voir que quelque chose transparaît
à travers ce qui apparaît
et d’en porter témoignage.
Il n’y a pas que la matière et le matérialisme,
par une transposition et une transformation,
nous pouvons avoir accès à l’Esprit qui anime
et à la réalité suprême de la Conscience-Energie.

* Jacques VIGNE, La mystique du silence, éd. Albin Michel, 2003

Marc Alain Descamps


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